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Chapter-One

16 mars 2012

Les contes de fées n'existent que dans les contes de fées. La vérité est plus décevante. La vérité est toujours décevante, c'est



Au début, tout est beau, même vous. Vous n'en revenez pas d'être aussi amoureux. Chaque jour vous apporte sa légère cargaison de miracle. Personne sur Terre n'a jamais connu autant de plaisir. Le bonheur existe, et il est simple : c'est un visage. L'univers sourit. Pendant un an, la vie n'est qu'une succession de matins ensoleillés, même l'après-midi quand il neige. Vous écrivez des livres là-dessus. Vous vous mariez, le plus vite possible – pourquoi réfléchir quand on est heureux ? Penser rend triste ; c'est la vie qui doit l'emporter.

La deuxième année, les choses commencent à changer. Vous êtes devenutendre. Vous êtes fier de la complicité qui s'est établie dans votre couple. Vous comprenez votre femme « à demi-mot » ; quelle joie de ne faire qu'un. Dans la rue, on prend votre épouse pour votre sœur : cela vous flatte mais déteint sur vous. Vous faites l'amour de moins en moins souvent et croyez que ce n'est pas grave. Vous êtes persuadé que chaque jour solidifie votre amour alors que la fin du monde est pour bientôt. Vous défendez votre mariage devant vos copains célibataires qui ne vous reconnaissent plus. Vous-même, êtes-vous sûr de bien vous reconnaître, quand vous récitez la leçon apprise par cœur, en vous retenant de regarder les demoiselles fraîches qui éclairent la rue.

La troisième année, vous ne vous retenez plus de regarder les demoiselles fraîches qui éclairent la rue. Vous ne parlez plus à votre femme. Vous passez des heures au restaurant avec elle à écouter ce que racontent les voisins de table. Vous sortez de plus en plus souvent : ça vous donne des excuses pour ne plusbaiser. Vient bientôt le moment où vous ne pouvez plus supporter votre épouse une seconde de plus, puisque vous êtes tombé amoureux d'une autre. Il y a un seul point sur lequel vous ne vous étiez pas trompé : effectivement, c'est la vie qui a le dernier mot. La troisième année, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle : votre femme vous quitte. La mauvaise nouvelle : vous commencez un nouveau livre. 

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15 mars 2012

On devrait vivre à l'envers!

Photo6

On commencerait par mourir, ça éliminerait ce traumatisme qui nous suit toute notre vie. Après tu te réveilles dans un asile de vieux, en allant mieux de jour en jour. Alors on te met dehors sous prétexte de bonne santé et tu commences par toucher ta retraite. Ensuite, ton premier jour de travail on te fait cadeau d'une montre en or. Tu travailles 40 ans jusqu'à ce que tu sois suffisamment jeune pour profiter de la fin de ta vie active. Tu vas de fêtes en fêtes, tu bois, tu baises, tu n'as pas de problèmes graves. Tu te prépares à faire des études universitaires. Puis c'est le collège, tu joues avec tes copains, sans aucune obligation jusqu'à devenir bébé. Les derniers 9 mois tu les passes flottant tranquille, avec chauffage central, room service etc. Et au final, tu quittes ce monde de merde dans un orgasme.

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